Jamais simple de publier un livre
Publier un livre. Et dire que l’on pensait distinguer la lumière au bout du tunnel. Vous avez consacré de longues soirées à rédiger votre oeuvre, l’avez relu un nombre incalculable de fois en traquant les fautes d’orthographes et tournures grammaticales suspectes, soigné votre titre, déterminé votre nom d’auteur… Et bien ce n’était pas la fin mais le commencement. Il faut maintenant le commercialiser. Une démarche qui n’a jamais été simple.

Les auteurs passés devaient s’imposer dans un monde où l’analphabétisme était majoritaire. Ce paramètre imposait de tisser des relations avec des gens instruits au sein de salons jouissant d’une bonne réputation pour séduire les organes de diffusion. Les influenceurs de l’époque qui ouvraient les portes du succès. Aujourd’hui tout le monde sait lire, revers de la médaille tout le monde sait écrire. La France compterait six millions d’écrivains !
Editer un livre personnel se teinte de digital
L’irruption du digital achève de changer la donne. Les canaux de promotion traditionnels s’étiolent devant l’émergence de pratiques qui abolissent les frontières. L’objectif lui reste le même : se faire connaître. Le monde n’a pas tant changé. Les salons du 18e sont devenus les réseaux sociaux. Ils sont gratuits (financièrement) et ouverts à tous. On peut donc se faire connaître sans montrer patte blanche. La visibilité est digitale. Votre personnalité se découvre en vidéos et vos travaux s’observent sur votre site internet ou votre profil Linkedin. Bien sûr les maisons d’édition existent toujours et elles essayent tant bien que mal de conserver leur modèle.

Qui suis-je ?
Un ancien journaliste reconverti dans le digital
Editer un livre en ligne
Elles sont tellement submergées de manuscrits que certaines demandent à des auteurs de disposer eux-mêmes d’une notoriété sur Tik Tok ou Instagram. Un travail supplémentaire, dans l’ère du temps de ces conceptions nouvelles. Vous avez remarqué que de nos jours même client vous travaillez pour les entreprises sans être rémunérés ? Quand c’est vous qui passez les articles du supermarché à la caisse ou qui paramétrez les conditions de votre voyage sur les sites ferroviaires ou des agences de voyage. Un travail qui avant était exécuté par des employés.
Le monde de l’édition n’est pas épargné par le phénomène. Les maisons vous demandent désormais d’être un minimum connu… pour vous faire connaître. Un livre médiocre est publié si les followers de l’auteur sont nombreux. La notoriété s’impose sur la qualité. Le monde n’a pas tant changé.
Soyons constructifs. Inutile de jeter la pierre aux maisons d’éditions, bataillon de bonnes fées qui doivent dénicher des ouvrages rentables au sein de légions de cendrillons. Elles ne font que s’adapter à un monde moderne, érigé par une loi qui elle remonte à l’invention de la monnaie et a connu de nombreuses dénominations à travers les âges. Aujourd’hui elle s’appelle ROI. Retour sur investissement. Le tarif de rémunération pour votre livre lui n’a pas changé. Entre 5 et 10% par vente de livre pour une œuvre qui vous a imposé un gros sacrifice en temps. Le monde n’a pas tant changé.